jeudi 27 novembre 2008

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Je m'ennuie beaucoup vous savez, et je suis assez triste au final.Mes bêtises viennent de cet ennui vous savez. Évidemment que vous comprenez. J'ai fais la vaisselle en chantant et en dansant, j'ai joué la ballerine, j'ai dansé du faux rock, j'ai souris, j'ai ris de mes pas maladroits. J'étais heureuse et je n'avais besoin de personne. Je n'avais vous comprenez n'est-ce pas?J'aurais dû venir vous voir. J'aurais dû vous racontez à quel point je suis contradictoire. À quel point je suis heureuse et malheureuse à la fois. Je vous aurais parlé de ma vie et de ma Vie. Je vous aurais expliqué le jeu, qui n'es pas si drôle finalement, enfin pas tous les jours. Je sais que je m'atteins. C. m'avait dit "pourquoi as-tu ce besoin de revenir vers les choses qui t'on fait du mal?", je me dois de lui donner raison. Je suis capable de tout oublier, tout excuser. Je voudrais y voir clair, vous comprenez? Entendez-vous mon cri? Moi je n'entend rien, je ne m'entend même plus crier, tout de suite, j'étouffe. Je respire mal vous savez, de plus en plus mal. J'ai encore écris une lettre à ma mère, une lettre qui expliquerais beaucoup de chose sur moi, une lettre que je jetterais à la poubelle. Elle trouverait sûrement cela ridicule, ça me ferais de la peine. Arthur à raison, le lundi matin où il m'a remarqué pour la première fois, "la tristesse du monde semblait s'être abattue sur vos épaules". Ce matin j'aurais pris n'importe qui dans mes bras. Et ce matin, je serais venue vous voir si je ne m'étais pas retenue. Vous savez ce n'es pas évident, je ne veux pas de n'importe quelle oreille. Je veux une oreille qui a sûrement entendue des choses que je n'imagine même pas, je veux que mon histoire paraisse anodine et non pas invraisemblable. C'est pour ça que je ne suis pas entrée chez l'infirmière me confier et lui demander votre numéro. Je voulais une oreille qui ait tout entendue pour ne pas me voir comme je me vois. Il y a des yeux à qui j'ose dire beaucoup de choses, trop de choses parfois, et les yeux qui en savent trop se noient et je regrette d'avoir dit tant de chose car c'est égoïste. Je n'ai pas besoin de vous, vous savez, j'ai besoin d'une femme. Je sais que mon remède est là, où alors c'est encore moi qui fantasme. Pouvez-vous m'expliquez ce que je vis? Pouvez-vous me dire, me suggérez, me conseillez ce que je dois faire? M'aider, j'ai besoin d'aide. J'ai besoin de courage. Je vois la réalité en face lorsque je ne sais plus me mentir, je me dépêche de la cacher tellement elle est affreuse. Depuis tout à l'heure, ce n'es pas réellement à vous que je m'adresse, vous l'inconnue représentante médicale que je n'ai pas rencontré depuis mes 13 ans. Je me suis remise à aimer Julie, mon égocentrisme à enfin cessez d'être vexé, il n'es plus curieux non plus de connaître les vrais raisons de l'éloignement et à cesser de l'observer en silence dans l'incompréhension. Je ne veux pas/plus savoir de toute façon. J'ai beaucoup de non-dit. Je dois être malade. Combien de temps vais-je encore devoir attendre pour partir d'ici? 3 ans si rien ne change. Je ne serais plus rien après ça. Vous croyez que je peux encore m'en sortir ici? Je crois que j'ai besoin de nouvelles bases. Vous croyez qu'avec de nouvelles bases je parviendrais enfin à vivre? Je crois que oui. Je crois que même si la solitude me touche dans un nouvel endroit je serais tout de même sauvée. J'aime le cliché du thé, moins le goût, mais je me serais bien vue dans votre bureau à boire du thé encore et encore, inconfortablement installé et à tout vous dire. Vous croyez que je cherche la facilité ?