dimanche 22 avril 2012

Chapitre 2

Ton corps me manque.
C'est étrange, je n'avais pas ressenti le manque d'un corps depuis longtemps. Je me surprends moi-même.
Si cela ne m'étonnais pas je ne te l'écrirai pas.
Le soir, je suis physiquement énervée. Certes j'ai mis cela sur le dos du mauvais temps et du fait que je ne suis quasiment pas sortie de chez moi, mais.
Mais non.
J'ai eu très froid la première nuit sans toi.
Et j'ai mal dormi toutes les autres.
Je suis énervée que ton corps soit loin du mien.
Chaque sms envoyé est un pincement de frustration, je ne veux pas t'écrire, je veux te parler.
Oui, je suis vraiment étonnée.
Je ne sais pas d'où me viens ce besoin de toi.
Je ne sais pas si demain je pourrais dire la même chose, tout du moins avec cette force.
Mais je veux te retrouver.

Chapitre 1

Plus rien n'avait de sens. Il y avait ce lapin qui accouchait d'un foetus, rouge sang, encore seulement fait de fibres et de muscles. Je l'avalais en partie sans faire exprès, j'avais respiré à côté de lui pour le réchauffer et mon inspiration trop forte pour son petit corps fébrile l'avait emporté dans ma bouche. J'essayais de le recracher mais déjà une partie de son corps était au fond de ma gorge, la constitution fibreuse de l'animal me rappelai du chewing gum pendant que j'ouvrais les yeux d'horreur.

Rideau

Plus tard dans la nuit on cassa ma boussole, mais seulement le couvercle.
Rien de bien grave au fond, juste quelque chose de terriblement agaçant.
On touchait au symbole.




lundi 9 avril 2012

Rongée par la culpabilité ? Le mot est faible.


Vagin

"Ah bon ton mari il t'a violé ? Mais c'est ton mari !"
J'ai enfin trouver le thème de ma grande dépression : mon sexe.
Aussi forte que je puis l'être et je pense, non sans fierté, n'être pas des plus aimables avec moi-même et prendre définitivement bien plus sur moi que beaucoup de gens, souvent trop d'ailleurs; je pense que si je devais sombrer dans la déprime ce serait à propos du fait d'être une femme.

En quelque sorte j'ai déjà commencé à tomber : je pleure souvent des injustices que je peux voir, entendre, ou même subir. Tout ça me met la rage au coeur et j'ai beau essayer de me défendre du mieux que je peux j'ai l'impression de me noyer et que tout le monde s'en fou.



Pigs World

mercredi 4 avril 2012

L'invisible.

Je pleure à chaudes larmes, les yeux injectés de sang.
Remarque que mon iris ressort d'une manière plus jolie.
Pleurer à ne plus arriver à parler.
Pleurer à s'en regarder d'étonnement et à ne plus se sentir dans son corps.