samedi 26 octobre 2013

Il y a des mots qui me déchirent la tête et qui disparaissent dès que je les menaces de leur enlever leur essence éphémère. Subitement il n'y a plus que le son du vide et le sang cesse de couler, suspendu, presque ravalé par mon corps en silence. Tout avance et recule, continue sans avancer. Tout explose, se dé-ose, brûlure, mâchoire serrée, monde absorbant qui tue. Avalée, engloutie, absorbée, disparue,... Voila le monde qui me perd. Jouer avec le feu, seul dernier rempart de vie face à ça. Disparition de tout, essence vidée, dénaturée. Les mots, eux, redonnent le souffle. Courrir, toujours, plus loin, plus vite mais seulement en esprit car c'est moins fatiguant, ironie de la fuite. Ma tête cours et mon corps s'asphyxie, se désagrège. Echo de moi-même, subjugué non pas par lui mais par elle-même dans sa tête. Noyée dans l'image. Excuse pour ne pas se connaître, se reconnaître, faux-semblant entretenu. Seul le corps n'arrête jamais d'être lui, vraies limites, vraies contraintes, seules choses qui sauvent ma tête du vide rempli de tout ce que j'ai perdu, de tout ce que je perds, m'enfuir loin de toi pour enfin renaître de mes cendres rouges.

- J'entends les cris de ceux qui vivent, musique presque berçante qui ne me touche pas, le devrait-elle ? Communion des sons, les corps qui se touchent devraient-ils me frôler ?
Mon histoire ressemble à un long passé.