mercredi 24 février 2010

J'ai vu l'ombre des arbres sur l'eau noire du canal et même la pluie n'effaçais pas leurs images.


Viens petite fille dans mon comic strip...
Ne dormons pas.

mardi 23 février 2010

mardi 16 février 2010

est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors ligne. est hors de moi.

jeudi 11 février 2010

J'ai honte.

Je me sens mal. Je reviens de la représentation de la pièce de théâtre Les monologues du Vagins, c'était très bien, j'ai beaucoup ris, j'ai aimé mais il y a un goût amer qui m'est resté, qui me blesse le cœur et me donne envie de pleurer.
Et ça me fait mal, j'ai de la peine, pour ces femmes anonymes qui à travers la voix des actrices ont témoignés de la douleur du viol ou de la douleur d'avoir eu peur de leur sexe.
Et j'ai mal aussi de m'être reconnue parfois, lorsqu'elles parlaient des premières règles.Les tâches brune d'accord, mais mes premières règles, oh mon dieu comme c'était horrible, c'était si dégoûtant, j'étais impuissante face à ce liquide qui mourrait, qui étais laid.Voila que j'étais une femme et je ne le voulais pas, je n'étais pas "prête", alors j'ai décidé de détester cet organe reproducteur.Et mon corps se transformait contre ma volonté c'était fascinant et horrible.Je détestais la forme qu'il prenait, je détestais ces boules au niveau de la poitrine qui faisait mal et qui ont finis par donner du A. Formes ridicules dont j'avais honte et que plus d'une fois des garçons se moquèrent.Je détestais ce sexe qui m'imposait ce sang.
J'étais persuadé d'être devenue laide et mal fichue et ça m'a poussé à agir bêtement.Mes seins ont grossit, j'ai quitté le A pour le B, je me sentais déjà mieux, j'avais grandis, fais la paix avec les règles mais j'avais toujours honte de ce sexe. Et puis le C.Aucun garçon avec qui j'ai été ne m'a jamais vue de face en entier, il y a toujours mes bras, l'un qui cache les seins en tenant le bras qui de la main cache mon sexe.
Les rares fois où je me suis forcée à ne rien cacher j'ai eu honte de moi et ça n'a pas duré très longtemps.
Ce corps est dur à assumer entièrement, je peux vous montrer mes seins, mes fesses, mes jambes et bien d'autres chose mais mon sexe seulement quand c'est nécessaire : chez la gynécologue ou pendant l'amour, avant après ce genre de chose même nue : non. Je n'arrive pas à l'aimer, je ne le hais pas non plus, ni ne l'ignore mais le montrer est trop difficile.
Un jour j'ai dis "tous les sexes sont moches mais ils sont très pratiques". Aujourd'hui je ne suis plus d'accord, je ne trouve pas que tous les sexes soient moche, j'en trouve parfois des très beaux.J'ai déjà entendu "j'aime être en toi, j'aime être dans ton sexe, je voudrais être dans ton sexe" mais personne ne m'a jamais dit : "ton vagin/sexe/chatte/... est beau/belle".Comment changer d'opinion si personne ne m'aide à le voir autrement ?Pourtant je ne me sens pas timide, je me sens libre et entravé par mon propre corps, j'essaye de changer toute seule, je cherche de me plaire mais ce stade là bloque.Ces lèvres, ces couches, sa forme, le liquide, tout cela quand je me regarde me repousse.Et puis le premier rendez-vous chez la gynéco, ouvrir la chose horrible comme ça à une inconnue.Je n'ai pas supporté, quand j'ai pu partir, c'est en courant que je l'ai fais, j'ai couru jusqu'à la maison, et dans ma chambre j'ai hurlé, j'ai mordu un coussin et j'ai pleuré. Ce n'était plus mon corps.Encore une fois ce sexe m'imposait des choses que je ne voulais pas et j'ai eu l'impression suite à ce rendez-vous que mon corps ne m'appartenait plus. Je touchais ce qui avait été touché par le médecin et je n'arrivais pas à faire le lien avec mes propres organes. Et j'ai mis du temps avant de retrouver la sensation que ce qui était là était moi.Je ne regarde mon sexe seulement pour le laver ou "l'entretenir", je n'y touche jamais seule, seule c'est triste, c'est honteux.Et quand je repense à ces souvenirs ça me fait de la peine et j'ai envie de pleurer, je reste au fond traumatisé même si je suis passé à autre chose.Et ce sexe que je n'arrive pas à aimer c'est une trahison de mon propre corps.