jeudi 31 décembre 2009

Aux yeux perlés.

"Aimer et être aimé, voila l'idéal.
Je tente de me maquiller et c'est dur. Je tente le fard à paupière et me rate, je l'enlève n'en mettrais finalement pas.
Je tente le fond de teint mais aucun de mes défauts disparaît alors j'arrête.
Il n'y a que le rouge à lèvre qui me convient.
Pourvu qu'il s'agisse de la même
Mais je me regarde dans cette glace et je m'y trouve affreuse, j'ai la peau abimé, les cernes qui me font des poches sous les yeux, une expression de chat battu comme un voile indécollable et je vois tous ces défauts qui ne disparaissent pas : acné, grains de peau imparfait, blessure, forme.
personne" cocteau
J'étais contente de disparaître sous un masque, de n'avoir plus que ma bouche à montrer mais maintenant que je dois avancer à visage découvers je soupire.Je ne peux pas me cacher. Je voudrais être belle pour ce soir, je voudrais qu'il culpabilise, qu'il me regrette au moins des yeux. Je ne le veux pas, je veux juste qu'il se rende compte et qu'il cesse de remuer ma tête. Mes insomnies ont son prénom et je n'en peux plus de me broyer la tête pendant qu'il est paisible.
Cette injustice me rend folle. Je suis fatiguée de ne pas réussir à voir autre chose. Et j'y pense car j'ai peur, j'ai peur du moment où je vais pleurer (note: ne pas mettre de eye-liner ou de crayon). J'ai peur de mes tentatives ridicules pour lui faire tourner la tête sans avoir l'air d'y songer. Je m'effraie déjà du coeur serré à chaque seconde. Je voudrais de l'alcool. De quoi me faire tourner la tête pour me la rendre plus légère. C'est ridicule. Je me roule dans le pathétique mais je ne me sens pas le courage de faire autrement. Je n'ai pas la force de ne rien ressentir.Tout allait bien avant.

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