mardi 5 mai 2015

Glace

Tout ce que j’aime a beau exister, la morosité recouvre tout d’un voile d’invisibilité.
Tout le monde est triste, soeur, mère, père, moi. 
Sommes-nous condamné à être des larmes ? 
L’air sent la chaleur et ma tristesse n’en est que plus absurde.
Est-ce que je devrais me faire “soigner” ? Est-ce que prendre des médicaments c’est soigner ? Je n’en suis pas si sûre.
Je ne veux d’aucune drogue. Mais parler, à quoi bon ? A quoi bon s’engager dans une spirale ventrale, narcissique. N’est-ce pas plonger dans la complaisance ? 
Et une fois que j’aurai tout dit, tout essoré, que me restera-t-il ? Je ne suis pas sûre d’être capable de vivre autrement. 
Le temps passe et je me rends compte que je cumule plus d’absurdités et d’échec que de réussites. Peut-être que je ne sais juste pas faire autrement.
Je veux bien apprendre mais je sens que la glace est trop dure, de nombreuses années l’ont formée.
Lac gelé, lac gelé.

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