samedi 19 septembre 2009

Lettre.

Je n’ai pas trouvé d’enveloppe rouges, peut-être que les producteurs pensent que c’est trop agressif. Alors, j’ai laissé tomber l’idée du sang pour la Nuit. Je t’écris une lettre sans raison qui ne ressemble déjà à rien. Une lettre que tu jetteras après l’avoir lu. Je pourrais faire ton procès (et j’imagine que je te fatigue en disant cela). Je pense à toi. C’est étrange le principe d’une séparation. Ne plus toucher, ne plus parler, ne plus penser à cette personne que nous n’avons jamais oublié un seul jour. Je ne t’oublie pas. Je me souviens encore de la forme de tes épaules. De ta peau blanche. De tes grains de beauté. (Je ne comprends pas pourquoi tu les détestes, ils donnent du charme à ta peau.) Parfois j’ai l’impression de sentir ton odeur. J’ai froid. J’ai essayé d’avoir une sexualité seule. Je ne peux pas. Je n’ai plus jouie depuis toi. Ce n’est pas l’orgasme qui me manque mais les mains sur le corps. J’aimais le désir. Ce soir j’ai le cœur au bord des lèvres. J’ai mis du vernis, ça fait trop fille et on voit encore plus mes doigts tordus. Je ne me sens pas femme. Te sens-tu homme ? Parfois tu me dis que tu penses à nous. Ça me surprend toujours. Avant j’avais peur de te voir car je devais lutter contre l’envie de t’embrasser. Maintenant, je ne sais pas, j’ai décidé de ne plus tomber. Parfois je faiblis, un souvenir qui me tient à cœur revient et je vais à nouveau m’arrêter. Mais je résiste. Tu ne veux pas me voir pleurer car tu préfères que je pleure dans ton dos. Et moi je préfère pleurer devant toi, même si sur le moment j’ai honte. Nous sommes deux égoïstes. Tu n’es pas quelqu’un qui sait montrer son amour. Je suis quelqu’un qui ne peut pas le cacher. Parfois je me demande si ce n’est pas parce que j’étais trop « bien » que tu as cessé de m’aimer. J’aurai dû te fuir mais quand je fuis tu ne bouge pas.


Tu dis que pour désirer tu as besoin d’aimer.

Comment peux-tu désirer un corps que tu n’aimes plus ?

Je voudrais profiter de toi sans souffrir.

J’ai besoin d’un jeu secret entre-nous.

Je voudrais te rendre heureux.

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