mardi 21 septembre 2010

Je n'essaie pas de philosopher sur tes sentiments
J’essaie de me mettre à sa place et de te déculpabiliser car tu te reproche encore de ne rien avoir pu faire mais de toute façon tu ne pouvais rien faire.
Mais imagine seulement, si tu me disais "dignement au revoir" je n'aurais plus qu'à me laisser mourir au lieu d'essayer de vivre plus
C’est la chose dont j'aurais le plus peur, que l'on me dise au revoir
Je préfèrerais que l'on me dise "à demain"
Et vois-tu, tu ne lui as justement pas dit au revoir et ça c'est bien car  tu ne l'as pas condamnée alors que la science elle le faisait. Tu as été à ses côtés comme tu as pu
Je ne doute pas une seule seconde que tu ais pu mal agir envers elle.
Et si elle est venue te chercher ce n'est pas pour que tu lui rappelles sa mort mais bien pour que tu la soutiennes
Et je suis sûre que tu l'as fais à merveille
Tu lui as laissé sa chance de vivre
Et c'est sûrement ce qui l'as le plus réconforté
Après tu ne peux rien contre la distance géographique et le fait qu'elle est finalement morte
Mais le rôle qu'elle voulait que tu ais, tu l'as exaucé
Et en toute sincérité
J’aimerai si je suis condamnée, avoir quelqu'un pour m'encourager
Me dire "à demain"
Qui essaie de me sortir de cette perspective de mort
Qui me donne ma chance
Mais je ne suis pas sûre d'avoir cette chance
Alors je crois vraiment que tu as pu la rendre heureuse

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