lundi 30 juillet 2012

Chapitre 15

Je suis bafouée, l'on m'a encore piétiné comme un paillasson; et cela je le dois à un excès de bonne foi qui me fait fermer les yeux sur la nature humaine.
Étant de nature trop honnête j'en viens à oublier que je suis parmi les rares à ne point mentir sans cesse et, alors que je pense avoir à faire à mon égal je me rends compte que non, on m'a encore trompé.
A-t-on vu supplice plus idiot que celui dont je souffre ?
Quand j'offre gîte, couverts, caresses, sourires, et que du moins j'essaie d'être la moins désagréable au possible voilà que dans mon dos on me crache dessus. Je suis baisée d'avoir été bonne.
Aurais-je du être chienne pour que l'on fut respectueux envers moi ?
Je me le demande.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le mensonge est vérité en ces temps où la parole des uns fait le bonheur de ceux qui n'en ont point. La droiture d'esprit n'est pas seulement sacrifice et ne pas mentir n'équivaut pas à dire la vérité. Ne nous laissons pas prendre à nos propres reproches. Toi-même, tu dois en avoir déjà fait l'expérience l'égal ne veut pas dire équivalence et transparence. Ne pense pas à ce que tu n'es pas. Tu ne l'es pas. Pense simplement à écouter. Encore et toujours écouter.

Anonyme a dit…

Je n'arrive pas à croire que certains prennent plaisir à la voir souffrir, alors que je purge encore ma peine...

"la parole des uns fait le bonheur de ceux qui n'en ont point" ? A-t-on déjà lu pareille sottise de la part de quelqu'un sain d'esprit ?
Le mensonge a été la raison pour laquelle j'en suis là où j'en suis, c'est à dire dans les tréfonds du regret et du remords à me cacher sans cesse.

Personne n'est jamais l'égal de l'autre. Ecouter béatement n'est pas une solution.