jeudi 22 septembre 2011

Extrait

"Si j'écris c'est parce que j'en ai besoin, c'est très rare que j'écris quand je vais bien, tout simplement parce que je n'ai rien à extérioriser. Un jour je me remettrai peut-être à écrire de la fiction, ça me fera un peu sortir de mon nombril - en partie-. En dehors de l'écriture j'ai la photographie, qui parle de moi bien mieux que mes mots le plus souvent. Après j'aime toucher aux autres formes d'art mais c'est moins régulier et moins mon "truc". J'aime la Nuit, pour son côté intimiste, comme les lacs, j'adore les lacs, l'eau calme et sombre qui t'enveloppe, la douce caresse de celle-ci sur la peau. Il y a un rapport amoureux je trouve dans les lacs, une sorte de cocon de volupté, quelque chose de très féminin aussi. Le mieux c'est d'y pénétrer la nuit, presque nue (ou nue), seule... Je voudrais passer des vacances à côté d'un lac pour en profiter la nuit. Et puis je rêve de faire des photos avec un lac ! Chez mes parents, j'ai la mer, je ne l'aime pas trop, oh de temps en temps c'est drôle mais sinon je ne me baigne presque jamais. J'aime rêver -surtout la nuit-, en regardant le paysage dehors, mais... J'ai de plus en plus de mal en ce moment à rêver. Drôle à dire mais avant je m'inventais des histoires qui auraient pu se passer ou qui pourraient se passer (voir totalement improbable) avec les gens de mon entourage. Et, depuis que Loup/N. m'a quitté je n'arrive plus à me raconter des histoires. Je finis toujours par repenser à lui et à m'énerver contre lui dans mon imaginaire, à m'imaginer comment ça aurait pu se passer "si"... C'est assez fatiguant, il perturbe mes rêves et je n'arrive plus à tenir très longtemps sans connecter avec de la frustration. Alors en ce moment je ne rêve plus vraiment. Avec le temps tout passe, c'est ce que je me dis depuis tant de mois et je ne perds pas espoir, c'est déjà ça. Je me sens incomplète. Parce que je suis, au fond, une grosse flemmarde et que j'ai l'impression que je n'utilise pas la moitié de mes capacités. Et ça me frustre alors que c'est de ma faute. J'ai l'impression de stagner. Et je n'aime pas ça et en même temps je résiste à bouger. C'est le fameux paradoxe de ceux qui voudraient plus qu'ils n'ont le courage de faire. Une façon d'être malheureux et d'aimer son malheur j'imagine. J'ai retrouvé un ami il y a peu, on s'était fâché, enfin, c'était de ma faute. C'est fou de constater à quel point nous n'avons pas changé. Notre amitié reprends son cours comme s'il n'y avait pas eu 1 an de pause. C'est ça la vraie amitié ? J'ai d'autres amis qui me manquent aussi, qui vivent loin de moi, tu sais ce genre d'amis auprès desquels tu te sens ressourcé rien que par leurs présences... Le genre d'ami que quand tu as le moral à plat, il te suffit d'écouter la musique sur laquelle tu as dansé avec eux et tu souris, ris même toute seule dans le bus. J'ai envie de les serrer très fort dans mes bras. Je me sens seule sans vouloir de quelqu'un dans ma vie, quelqu'un de fixe et stable. Je m'ennuie terriblement avec moi-même. Moi aussi tu sais je suis trop franche en général, on me déteste souvent pour ça, même si j'ai évité à la personne de dépenser 100 euros dans une arnaque, elle va m'en vouloir parce que je lui aurais dis de manière trop crue. C'est assez "drôle" en quelque sorte. Ou pas."

2 commentaires:

J. a dit…

C'est, drôle, ici.

Retyar a dit…

Nom de Zeus. Ce que tu décris sur la flemmardise et l'impression de n'utiliser qu'une fraction de ses capacités est exactement ce que je ressens depuis un ou deux lustres (et des bananes, très important les bananes).
Notre état de mammifère prompt à économiser l'énergie se fait toujours si durement ressentir...